Hyères les Palmiers

 

hyeres001.jpg (22290 octets)Une pierre à cupules, située sur le versant oriental de la colline du château, fait remonter l'occupation humaine du site au Néolithique.
Elle mesure plus de treize mètres de long pour près de trois mètres de large. Les gravures réalisées par piquetage, raclage ou rainurage, sont peut être l'expression d'un culte des eaux ou celle d'une fonction divinatoire visant à interpréter les auspices déterminés par le cheminement d'un filet d'eau dans le labyrinthe des signes.

hyeres004.jpg (36937 octets)Grecs et Romains choisirent ce site pour y installer successivement, Olbia l'heureuse sur le littoral de l'Almanare, puis la rade sûre de Pomponiana où venaient s'abriter les galères romaines. Dès le XI ème siècle, groupée autour de la chapelle Saint-Pierre dépendant de l'abbaye de Montmajour, la communauté d'Hyères obéit aux seigneurs de Fos et aux comtes d'Anjou et accueillit, dans la tour Saint-Blaise bâtie en donjon arrondi, les moines-soldats de l'ordre des templiers.

hyeres007.jpg (43166 octets)L'église Saint-Louis rappelle que le roi Louis IX débarqua, au retour de la septième croisade en Syrie en 1254, sur les rives de l'Ayguade. 
hyeres002.jpg (27177 octets) Le château Saint-Bernard dominait les maisons de la ville accrochées à la colline où convergeaient, étroites et pentues, des ruelles vite métamorphosées en volées de marches comme dans la rue, bien mal nommée, du repos.

 

hyeres003.jpg (50007 octets)Avec sa ceinture de remparts, ponctuée d'accès fortifiés comme la porte Barruc ou la porte Saint-Paul, cette place forte veillait, au-dessus des embruns, à la sécurité de la côte Hyèroise. Il n'empêche que, ouverte vers le large, la ville eut à subir les ravages des incursions barbaresques et obtint, sous François Ier, le privilège de construire les forts des îles d'or. Guerres et pestes n'épargnèrent pas la Cité et l'église Saint-Paul, devenue collégiale en 1572, résonna souvent des plaintes d'une population malmenée par le sort.
Sa collection d'ex-voto, traités en petites scènes pittoresques, souvent naïves, en portent témoignage.

 

C'est au XIXème siècle que la ville commença à exploiter les richesses que constitue son site littoral et sa lumière de paradis terrestre. On y rencontra alors, sous ses palmiers baignés de soleil "l'exotisme colonial jouait à plain" bien des têtes illustres du siècle, la reine Victoria, Maupassant ou Hugo, qui trouvaient, à Hyères, Florence et l'Afrique mêlées sans avoir à quitter la France !

hyeres005.jpg (43911 octets)Les grands chantiers des hôtels d'Albion, des Palmiers ou de Costebelle débutèrent. On y bâtissait de somptueuses villas telle la villa Mauresque.
Alexis Godillot, entrepreneur de génie, avait fourni aux
hyeres008.jpg (44082 octets) armées de Napoléon III, de solides brodequins qui, en devenant, avec un léger irrespect mais une familiarité bien confortable, des godillots, firent sa fortune et lui donnèrent les moyens de s'offrir ses villas au style arabisant.

 

Hyères était donc devenue, à la Belle Epoque, le refuge douillet d'un microcosme fortuné.

On y croquait avec panache des fortunes au casino, les hôtels devenaient palaces et les jardins de merveilleux parc exotiques.
hyeres006.jpg (32175 octets) Le parc Olbius Riquier, le parc du Castel Sainte-Claire, à proximité de la collégiale Saint-Paul, mettaient en scène verdures et senteurs.
Le Vicomte de Noailles conçut, à la fin des années 1920, le parc Saint-Bernard et fit construire pat l'architecte Mallet-Stevens, la villa qui porte son nom, où l'architecture, aux lignes rigoureuses, fait appel à des éléments cubistes.
Sur la colline de Costebelle, la chapelle Notre-Dame de Consolation, construite en 1952, possède un vitrail multicolore où se développe la grande fresque de son histoire et de celle de la ville.

 

La ville vit désormais du tourisme et d'une production horticole et viticole de qualité.

A l'est, la Londe-les-Maures, un filon de plomb argentifère fut exploité par la tribu des Bormani qui donnèrent leur nom au village voisin des Bormettes. L'exploitation de ce minerai se poursuivit jusqu'au début du XXème siècle. Aujourd'hui, la commune se distingue par la présence, sur son sol, du jardin des oiseaux tropicaux.